Sanofi en quête de leadership mondial dans l’immunologie et les vaccins: focus sur le marché chinois et les innovations futuristes

Sanofi, une entreprise pharmaceutique française, a récemment vendu sa division de santé grand public et se concentre désormais sur le développement de médicaments et de vaccins novateurs. Sous la direction de son directeur général, Paul Hudson, la société cherche à combler son retard dans ce domaine et à devenir un leader mondial en immunologie et en vaccins.

C'est une étape historique pour Sanofi, qui est présent en Chine depuis quarante ans. Le 2 décembre, l'entreprise a annoncé qu'elle allait investir 1 milliard d'euros pour construire une nouvelle usine d'insuline à Pékin, ce qui représente son plus grand investissement dans ce pays. En plus de vouloir conquérir un marché local où 12 % de la population est atteinte de diabète, le directeur général Paul Hudson, en poste depuis 2019, a de bonnes raisons de se tourner vers la Chine. Il mise tout sur la relance de Sanofi dans la course aux médicaments innovants, et la Chine est un terrain propice à la recherche. Comme il l'a souligné lors d'une conférence, « c'est désormais le pays qui produit le plus de publications scientifiques ».

Relaxé, sans cravate, ce titulaire d'un diplôme en économie de l'université de Manchester (Royaume-Uni) – qui a travaillé toute sa carrière dans l'industrie pharmaceutique, chez GSK, AstraZeneca et Novartis – montre une tranquillité presque surprenante. Après plusieurs semaines de négociations tendues avec le gouvernement sur la vente, désormais confirmée, d'une participation majoritaire dans Opella, la division santé grand public de Sanofi, évaluée à 15 milliards d'euros au total, au fonds américain CD & R.

Un leader mondial dans le domaine des vaccins

Cette branche de l'entreprise fabrique notamment le Doliprane, un analgésique à base de paracétamol très populaire en France. Le directeur général admet que cette opération a suscité des émotions et qu'ils s'y attendaient. Le Doliprane est un produit essentiel dans les armoires à pharmacie des foyers français, déclare-t-il avec compassion. Il préfère s'exprimer en anglais, la langue utilisée au sein de l'entreprise qui est au service des patients du monde entier. Paul Hudson plaisante sur sa maîtrise du français qui lui permet de choisir ses plats au restaurant.

Malgré les difficultés, Paul Hudson a récemment accompli une étape de son plan stratégique "Play to Win". En vendant Opella, il peut désormais concentrer ses investissements sur la recherche de nouvelles thérapies plus coûteuses à développer, mais également plus rentables à long terme. Son objectif est de faire de ce laboratoire fondé en 1973 un leader mondial dans le domaine de l'immunologie et des vaccins. Pour y parvenir, il prévoit d'investir 700 millions d'euros supplémentaires par an en recherche et développement au cours des deux prochaines années.

Avec un chiffre d'affaires de 43 milliards de dollars, Sanofi est passé de la troisième à la sixième place dans le classement mondial de l'industrie pharmaceutique au cours des cinq dernières années. Malgré cela, sa valeur boursière stagne et les marchés financiers sont encore sceptiques après l'échec du lancement d'un vaccin contre le Covid-19 par le groupe. Paul Hudson, fan de football et supporter de Manchester United, devra défier les prédictions des marchés financiers en rétablissant la situation. Il affirme qu'il faut être patient car relancer un portefeuille de médicaments en développement peut prendre entre cinq et sept ans.

Le chef d'entreprise mise sur sa collection sans précédent de douze nouveaux médicaments en étude clinique, considérés comme des candidats potentiels pour devenir des blockbusters. Il affirme que trois de ces médicaments pourraient générer plus de 5 milliards d'euros de ventes annuelles à partir de 2027. Il insiste sur le fait que ces lancements devraient permettre à Sanofi de générer plus de 10 milliards d'euros de revenus supplémentaires par an d'ici 2030.

L'année précédente, l'entreprise a généré un chiffre d'affaires de 43 milliards. Paul Hudson félicite ses concurrents Novo Nordisk et Eli Lilly pour leur succès dans le domaine des traitements anti-obésité. Il affirme ne pas être envieux, en répondant à une question sur d'éventuels regrets de ne pas s'être concentré sur ce marché.

Sanofi a reçu 100 millions d'euros de crédit d'impôt recherche. Le PDG de l'entreprise a connu des réussites remarquables, notamment avec le premier vaccin au monde contre la bronchiolite des nourrissons, Beyfortus, dont les ventes ont dépassé les prévisions. Le Dupixent, un traitement miracle contre la BPCO, la dermatite atopique et l'asthme, représente près du quart des ventes du groupe. Cette dépendance suscite des inquiétudes chez les investisseurs, et le PDG sait qu'il est important de prévoir la relève pour ce médicament à succès.

En septembre, le président Emmanuel Macron s'est rendu chez Sanofi à Neuville-sur-Saône, près de Lyon, pour inaugurer sa nouvelle usine de vaccins et de biomédicaments. Paul Hudson admet que la France peut être exigeante lors des négociations, mais qu'elle sait également soutenir l'innovation. Malgré l'affaire du Doliprane, il serait difficile pour lui d'être trop rancunier envers l'Etat, car Sanofi bénéficie de 100 millions d'euros de crédit d'impôt recherche par an, comme l'a rappelé Bercy.

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