Restructuration en vue : Marianne reste chez CMI mais devra tailler dans les coûts

Suite aux échecs des ventes de Stérin et Lefranc, CMI a décidé de garder Marianne en réduisant les coûts. Après avoir essayé de vendre Marianne sans succès depuis avril, en raison des réticences de l'équipe éditoriale, CMI a décidé de ne pas se séparer de l'hebdomadaire malgré les pertes financières. Le propriétaire de Marianne souhaite maintenant s'inspirer de la formule gagnante du Franc Tireur pour relancer le magazine.

Après deux tentatives infructueuses, le magazine Marianne ne sera pas vendu à un acheteur désapprouvé par la rédaction. Après le désistement du milliardaire d'extrême droite Pierre-Édouard Stérin cet été, suivi de l'échec du consortium dirigé par l'entrepreneur Jean-Martial Lefranc cet automne, l'hebdomadaire, qui compte une cinquantaine de journalistes détenteurs de cartes de presse, reste dans le groupe CMI. Cependant, il devrait subir une importante restructuration.

Depuis longtemps, CMI critique Marianne pour ses pertes financières importantes. Malgré un chiffre d'affaires de 13 millions d'euros, l'hebdomadaire enregistre des pertes récurrentes d'au moins trois millions. Pour faire face à cette situation difficile, le magazine avait récemment décidé de se renouveler en réduisant de moitié le nombre de pages de sa publication, passant de 88 à 52 pages. Selon Denis Olivennes, le directeur de CMI France, cette nouvelle formule a permis d'augmenter les ventes en kiosque de 20 000 à 28 000 exemplaires.

Depuis lors, les ventes de l'hebdomadaire ont diminué, revenant au niveau de celles de l'ancienne version. Bien que le coût de production du magazine ait été réduit, son prix a également baissé, passant de 4,40 euros à 3,50 euros. De plus, l'une des stratégies de croissance envisagées, l'augmentation des abonnements numériques, ne progresse toujours pas.

Aucune décision n'a encore été prise, mais la possibilité de passer de l'hebdomadaire au mensuel est envisagée. Il est également envisagé de réduire de manière significative la taille de l'équipe de rédaction. Le propriétaire, qui appartient à un groupe de médias, cherche des moyens de réduire les coûts liés à l'hebdomadaire. Cependant, une réduction de plus de 10 postes entraînerait la nécessité de mettre en place un plan de sauvegarde de l'emploi pour l'ensemble de l'entreprise, ce qui n'est souhaité par personne.

Le groupe dirigé par Daniel Kretinsky souhaite rapprocher Marianne de leur propre magazine, Franc-tireur. Lancé en 2021, cet hebdomadaire de huit pages avec une petite équipe rédactionnelle revendique 35 000 abonnés et une moyenne de vente de 30 000 exemplaires en kiosque. Ce rapprochement avec Franc-Tireur est également une manière de défier la directrice de la rédaction de Marianne, Natacha Polony, connue pour son animosité envers Caroline Fourest, cofondatrice et directrice éditoriale de Franc-Tireur.

Le futur de Natacha Polony chez Marianne a été incertain ces derniers mois. Malgré son soutien au projet de Pierre-Édouard Stérin, elle a créé des tensions avec une partie de l'équipe rédactionnelle qui ne partage pas les idées du milliardaire d'extrême droite. Il se murmure que si une reprise de Marianne avait lieu, Jean-Martial Lefranc pourrait la remplacer, ce qui a suscité une opposition de la part de Natacha Polony en interne. Le nom d'Aude Lancelin, ancienne directrice du Média, a été évoqué dans plusieurs scénarios de reprise depuis l'annonce de la vente par Daniel Kretinsky. Bien que l'offre de Lefranc soit actuellement hors jeu, il ne perd pas espoir de revenir au premier plan à un moment donné. Cependant, cette hypothèse est exclue pour le moment par l'entourage de Denis Olivennes.

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