« Les défis de Tarak Ben Ammar : L’entreprise culturelle des Studios Besson sous les projecteurs »

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Les studios Besson ont été sauvés grâce à l'intervention de Tarak Ben Ammar, un producteur de cinéma qui se retrouve sous les feux des projecteurs à l'échelle mondiale.

Le nouveau propriétaire des Studios de Paris, Tarak Ben Ammar, est très actif dans différents projets en France, aux Etats-Unis et en Arabie saoudite. Cependant, il est toujours sous le radar de la justice.

Dans le quartier de Pleyel à Saint-Denis, au nord de la capitale, Les Studios de Paris se préparent à faire leur grand retour. Le nouveau propriétaire, Tarak Ben Ammar, est ravi de voir que le lieu est déjà complet et que les Américains reviennent. En février 2022, ce producteur franco-tunisien a acquis le site emblématique créé par Luc Besson il y a dix ans, pour un montant de 30 millions d'euros via sa société Eagle Pictures. Il considère avoir sauvé les studios Besson, le plus grand lieu de tournage en région parisienne. Pour ce producteur à la filmographie comprenant 60 films, qui a des liens avec des personnalités telles que Franco Zeffirelli et Claude Chabrol, cette nouvelle aventure est excitante. Dans les années 1970, il avait réussi à convaincre George Lucas de venir tourner Star Wars dans le Sud tunisien.

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Pendant les Jeux de Paris 2024, les neuf studios du complexe, occupant une superficie de 9 500 mètres carrés, ont été utilisés comme salles d'entraînement pour les athlètes des Jeux Olympiques et Paralympiques. Le retour des célébrités est prévu pour la fin octobre, selon Tarak Ben Ammar, qui devra également faire face à une exposition médiatique : le 19 septembre, il comparaîtra devant le tribunal de Nanterre pour des accusations de "faux", "usage de faux" et "banqueroute par détournement d'actifs".

En 2011, il a été impliqué dans la tentative de sauvetage de Quinta Industries et Technicolor, qui s'est soldée par un échec. Il considère cette affaire comme son seul revers dans le domaine industriel et réclame 65 millions d'euros de dédommagement à Technicolor. À l'âge de 75 ans, il affirme détenir des preuves et des aveux qui lui donnent confiance dans l'issue du procès à venir.

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Cet été, il a passé du temps entre sa maison à la Villa Montmorency à Paris, la Mostra de Venise où il a présenté deux films, et la Californie où il a aidé à redresser la maison de production Weinstein après la condamnation de son fondateur pour viol. En collaboration avec le fonds Colony Capital, il a sauvé le studio hollywoodien et a mis de côté 40 millions de dollars pour les victimes. Il se réjouit de sa popularité retrouvée aux Etats-Unis. Il a de nombreux projets en cours, notamment le lancement de plusieurs remakes du film à succès "Un p'tit truc en plus" et la distribution du dernier film de Coppola, Megalopolis.

La demande de lieux de tournage pour films et séries télévisées est en augmentation en Europe. Cependant, l'entrepreneur explore également de nouveaux marchés, notamment en Arabie saoudite, où il a récemment créé sa propre société de production, Eagle Arabia. Il détient 51 % de cette entreprise, le reste étant détenu par un partenaire local, Redha al-Haidar, ancien responsable de la Commission des médias audiovisuels. Ce marché compte plus de 38 millions d'habitants, un marché que le producteur tunisien connaît bien. Il se rend plusieurs fois par an en Arabie saoudite et est perçu comme un proche parent maghrébin par les habitants. En octobre 2023, il a même obtenu le statut de résident saoudien grâce à ses relations avec le ministre de la Culture, pour qui il agit comme consultant.

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L'aide au développement du cinéma en Arabie Saoudite s'inspire du modèle européen en mettant en place un crédit d'impôt et en créant un fonds d'investissement de 100 millions de dollars, dont 40 % est financé par l'État. L'objectif est de redonner à l'Arabie Saoudite la même position prépondérante qu'occupait autrefois l'Egypte dans le domaine du cinéma arabe.

Certains de ses collègues sont dubitatifs face à l'agitation de Tarak Ben Ammar et pensent qu'il va bientôt vendre ses parts dans Les Studios de Paris. Mais il affirme que c'est totalement faux, car la demande de studios de tournage est en augmentation en Europe, particulièrement en France. Il ne compte pas manquer cette opportunité.

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