Problèmes et difficultés dans le milieu professionnel.
Produits de beauté haut de gamme, parfums… Un domaine qui ne connaît pas la fugacité de la beauté.
L'Oréal envisage d'acquérir Aesop, tandis que Kering prévoit de créer une division spécifique pour les produits cosmétiques et les parfums. De plus, Coty envisage de faire coter son entreprise à Paris. Ces multiples projets attestent de l'essor considérable du marché dans ce domaine.
Le défilé L'Oréal lors de la Fashion Week à Paris en octobre 2022 sera à nouveau un événement grand public très médiatisé. Pour sa sixième édition, le leader mondial des cosmétiques présentera une combinaison de célébrités, de robes de créateurs de renom et de maquillages élaborés.
Ce dimanche 1er octobre, des personnalités comme Kendall Jenner, Eva Longoria et Yseult, qui sont les ambassadrices de L'Oréal Paris, vont défiler sur le parvis de la tour Eiffel lors de la Fashion Week à Paris. Elles porteront des robes créées par des designers et mettront en valeur leurs maquillages sophistiqués. Cet événement est une illustration de l'importance croissante accordée à la beauté, qui est devenue aussi importante que la mode et le luxe, des secteurs phares de la Bourse de Paris.
Lors de cette sixième édition de cet événement accessible à tous et largement partagé sur les médias sociaux, le groupe souligne l'importance de ces trois principes fondamentaux du succès à la française qui sont devenus inséparables. Cela se reflète dans les actions importantes entreprises par Kering, Richemont, LVMH, L'Oréal et quelques autres.
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Le 30 août dernier, la plus grande entreprise mondiale de produits de beauté a finalisé l'acquisition de l'entreprise australienne Aesop pour 2,4 milliards d'euros. Cette marque, qui se vante de ses pratiques éthiques, s'est positionnée sur le marché des produits de beauté haut de gamme, avec des prix de vente allant de 60 à 100 euros. En 2022, elle a réalisé un chiffre d'affaires de 537 millions d'euros. Cependant, Cyril Chapuy, le président de L'Oréal Luxe (qui comprend Yves Saint Laurent, Lancôme, Kiehl's, etc.), affirme que Aesop deviendra rapidement une "marque milliardaire".
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Selon Loïc Morvan, analyste financier chez Bryan, Garnier & Co, le marché de la beauté est en croissance et suscite un grand intérêt, en particulier dans le domaine des parfums. Les chiffres récemment publiés par le cabinet McKinsey en mai confirment cette tendance (voir le graphique ci-dessous) et démontrent que le secteur de la beauté, comprenant les soins de la peau, les soins capillaires, le maquillage et les parfums, restera très attractif pendant encore longtemps.
Les ventes devraient augmenter de plus de 20% d'ici à 2027, passant de 470 milliards d'euros en 2023 à 580 milliards. Cela représente une croissance significative sur une période de quatre ans.
Selon Amaury Saint Olive, directeur associé du bureau de Paris, les investisseurs montrent un intérêt croissant pour l'industrie de la beauté. Cela s'explique à la fois par les perspectives de croissance et les taux de rentabilité. Ainsi, de nouvelles fusions et acquisitions sont à prévoir. Christine Durroux, consultante à The Arcane, souligne que de nombreuses marques ont été créées avant la crise sanitaire. Cependant, après la chute spectaculaire de 2020, bon nombre d'entre elles sont maintenant disponibles à la vente.
Selon McKinsey, les revenus de l'industrie de la beauté devraient passer de 470 milliards de dollars en 2023 à 580 milliards d'ici 2027, grâce à une demande croissante pour les parfums. Flavie Nguyen, directrice associée chez McKinsey, explique que la Chine, qui n'est traditionnellement pas un grand consommateur de parfums, dispose désormais de produits adaptés, avec des fragrances plus florales et légères.
Selon une étude menée par un cabinet de conseil, le marché de la beauté haut de gamme devrait connaître une croissance annuelle moyenne de 8%, tandis que le marché de masse devrait se contenter d'une croissance de 5%. Dans cette période, les ventes de produits de beauté de luxe devraient doubler, passant de 20 à 40 milliards. Ce secteur affiche des marges moyennes de 15 à 25%, mais le super luxe dépasse ces chiffres.
Un exemple de cela est la marque Creed, qui a été rachetée cet été par Kering. Cette marque de "haute parfumerie" affiche un bénéfice brut de 60%, avec un chiffre d'affaires de 250 millions, et des prix allant de 150 à 450 euros. La maison, créée en 1760, a été reprise par Kering des fonds contrôlés par BlackRock Long Term Private Capital Europe, pour un montant estimé entre 2,5 et 3,5 milliards. Certains pourraient penser que le prix d'achat était trop élevé, mais selon Loïc Morvan, il est difficile de juger si une acquisition a été payée trop cher avant cinq ans.
Les marques de luxe Aesop et Creed viennent d'être acquises par L'Oréal et Kering pour plusieurs milliards d'euros. Une photo accompagne l'article.
Avec cette acquisition, le groupe de Kering Beauté, dirigé par François-Henri Pinault, s'implante dans le secteur de la beauté pour la première fois. Après avoir créé la division Kering Beauty en février, qui vise le segment le plus exclusif du marché, le groupe a agi rapidement. Raffaella Cornaggia, ancienne employée d'Estée Lauder, Tom Ford Beauty et Chanel, a été nommée à la tête de cette entité qui gère actuellement cinq marques: Balenciaga, Pomellato et Qeelin, ainsi que Bottega Veneta et Alexander McQueen, dont les licences ont été récupérées auprès de Coty. Bien que François-Henri Pinault envisage de faire de même avec Yves Saint Laurent, dont la licence est actuellement verrouillée par L'Oréal, cela semble impossible pour le moment. Cependant, il peut espérer obtenir la licence des parfums de Gucci, actuellement produits par Coty, lorsque la licence arrivera à expiration dans cinq ans.
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Même si LVMH (qui possède Challenges) a de nombreux succès dans le domaine de la beauté, tels que la possession du parfum numéro un mondial (Sauvage) et des rouges à lèvres qui se vendent toutes les deux secondes dans le monde (chez Dior), le groupe ne compte pas rester passif. Bernard Arnault a récemment réorganisé sa division beauté, confiant le poste à Stéphane Rinderknech, un ancien dirigeant de L'Oréal et expert en chinois. Sa mission est de faire briller la beauté de LVMH à travers le monde, alors que ce marché continue de croître partout, comme il nous l'a expliqué lors d'une conférence organisée par Vogue Business le 21 septembre, sa première prise de parole publique depuis sa nomination. Et surtout, il doit rester vigilant face aux risques et aux opportunités.
Les marchés sont en accord avec les acteurs du secteur qui cherchent tous à se développer. Par exemple, le célèbre groupe suisse du luxe Richemont (qui possède des marques comme Cartier et Dunhill) a annoncé son intention de reprendre le contrôle de ses activités de beauté, tout comme l'a fait Kering. Cette annonce a perturbé Interparfums, une entreprise spécialisée dans la production et la distribution de parfums sous licence (comme Mont-blanc et Van Cleef & Arpels de Richemont), dont les actions en bourse ont immédiatement chuté. Cependant, le groupe dirigé par Philippe Bénacin est au courant des nouvelles ambitions de chacun et affirme avoir un projet de marque propre en préparation.
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Enfin, la société américaine Coty prévoit une seconde cotation à Paris afin de marquer ses 120 ans d'existence. Fondé en 1904 par François Coty, le groupe est responsable de la gestion de 50 marques, dont 35 sous forme de licences (telles que Lancaster, Hugo Boss, Marc Jacobs…) et les autres en tant que marques propres (Rimmel, Max Factor, Bourjois…). Sa présidente, Sue Nabi, ancienne employée de L'Oréal, a rencontré les analystes financiers en juillet à Paris. Il reste à voir combien de ces projets seront réalisés.
Le texte parle de la marque L'Oréal.
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