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Renfe fait son entrée sur la ligne Paris-Lyon : est-ce que la concurrence entre les compagnies de train va entraîner une baisse des prix ?
Après l'arrivée des trains à grande vitesse italiens Frecciarossa, les trains de la Renfe, la compagnie ferroviaire espagnole, font leur apparition sur l'axe Paris-Lyon-Marseille, qui est une source importante de revenus pour la SNCF. Est-ce que cette concurrence entraînera une diminution des prix des billets pour les clients ?
En 2024, Renfe, une entreprise publique espagnole, a l'intention de rivaliser avec la SNCF sur sa ligne phare, Paris-Lyon.
La SNCF pourrait avoir des problèmes à l'avenir. Après l'arrivée de Trenitalia en 2021, c'est maintenant au tour de Renfe, une entreprise espagnole, de venir concurrencer les TGV Inoui et Ouigo français sur les trajets Paris-Lyon et Paris-Lyon-Marseille. Renfe est déjà présent depuis le 13 juillet sur les lignes internationales Lyon-Barcelone et Marseille-Madrid, et le groupe public espagnol a confirmé le 14 décembre son intention d'augmenter ses opérations depuis Paris. En particulier sur la ligne très fréquentée du sud-est de la France.
En pratique, la compagnie ferroviaire Renfe a pour objectif d'offrir, d'ici 2024, un total de 16 TGV directs par jour (ou 8 allers-retours), alors qu'actuellement seulement quatre trains circulent quotidiennement entre la France et l'Espagne. Ainsi, elle prévoit de proposer 17 destinations de chaque côté des Pyrénées. Renfe met en garde en affirmant que la gare de Lyon sera le point de départ des trains Renfe à Paris, et elle est déterminée à mener une concurrence directe face à son ancien partenaire ferroviaire français.
En plus de la ville principale, l'Espagnol souhaite également augmenter le nombre de gares desservies en France, en incluant trois nouvelles étapes sur différents itinéraires : Lyon Perrache, Montpellier Sud de France et Nîmes Port-du-Gard.
L'objectif des Espagnols est de participer aux Jeux Olympiques de Paris en 2024. Cependant, cela dépendra de l'approbation du nouveau train, appelé AVE s-106 ou "Talgo Avril", qui doit être autorisé à circuler sur le réseau ferroviaire français. Ces nouveaux trains construits par l'entreprise espagnole Talgo sont capables de transporter jusqu'à 500 personnes, ce qui est presque autant que les TGV Inoui à deux niveaux. Cependant, il est possible que ces trains doivent attendre jusqu'en septembre avant d'obtenir l'approbation des autorités.
Est-ce que l'entrée de Renfe en France entraînera une diminution des prix ?
Selon le communiqué de la compagnie, Renfe affirme qu'avec son plan opérationnel prévu, elle pourra offrir 2,7 millions de sièges par an. Au cours des cinq derniers mois, Renfe a transporté plus de 250 000 passagers, revendiquant un taux d'occupation moyen de 80 %.
Il est prévu d'ajouter cinq allers-retours quotidiens entre Paris Lyon et l'axe rhodanien, dont deux qui se prolongent jusqu'à Lyon-Marseille. Ces nouvelles fréquences s'ajouteront aux cinq trains quotidiens de Trenitalia, qui a dû réorganiser son service en raison de la fermeture prolongée de la ligne vers Milan suite à un éboulement en Savoie.
Il est encore trop tôt pour connaître les tarifs. En juillet, la compagnie espagnole a lancé une politique promotionnelle agressive avec des prix de départ à 9 euros afin de relancer ses lignes internationales. Cependant, ces prix ont été augmentés par la suite. Selon le site de vente de billets en ligne Trainline, les prix moyens payés sur l'axe Paris-Lyon ont diminué de 47,6% entre 2019 et 2023 depuis l'arrivée de Trenitalia, et de plus de 10% sur la ligne Milan-Paris (avant l'arrêt temporaire de cette ligne).
La SNCF prévoit d'augmenter le tarif des billets de TGV. Les voyageurs devraient accueillir favorablement l'arrivée d'un nouveau concurrent de la SNCF, d'autant plus que le directeur de la compagnie publique, Jean-Pierre Farandou, a annoncé une augmentation du prix des billets de TGV en 2024. "Nos coûts vont augmenter de 6% en 2024, mais nous n'allons pas tout répercuter", a-t-il assuré lors d'une interview sur France info. Il a également précisé que l'augmentation des prix des TGV Inoui ne dépassera pas l'inflation. En novembre, selon l'Insee, l'augmentation des prix à la consommation a ralenti, atteignant 3,4% sur un an.
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Jean-Pierre Farandou, le directeur de la SNCF, affirme que les hausses de prix des TGV Inoui ne sont pas encore déterminées. Il assure que cette augmentation ne sera pas supérieure à l'inflation.
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— franceinfo (@franceinfo) le 12 décembre 2023
🔴 Jean-Pierre Farandou, le directeur de la SNCF, affirme que les augmentations du prix des TGV Inoui ne sont pas encore déterminées. La hausse "ne dépassera pas l'inflation". #8h30franceinfo Suivez notre diffusion en direct en cliquant sur ce lien 👉 https://t.co/cEwi3c61QM pic.twitter.com/noORnGOTqP
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Le directeur général a expliqué que la raison de cette augmentation était la hausse du coût des péages (qui représente 40% du prix d'un billet) et les investissements de l'entreprise ferroviaire dans 100 nouvelles rames d'ici 2025 afin de résoudre le problème de capacité des trains. Cette annonce intervient après les déclarations du ministre des Transports, Clément Beaune, en début décembre, annonçant que les tarifs des trains low cost Ouigo et des trains Intercités seraient gelés en 2024.
La SNCF et l'INSEE sont les deux organismes mentionnés.
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