La Société Générale déçoit les investisseurs avec le plan de Slawomir Krupa

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La stratégie proposée par Slawomir Krupa à la Société Générale ne parvient pas à convaincre les investisseurs.

Lors de sa première intervention publique à Londres, le nouveau dirigeant de la Société générale, Slawomir Krupa, a annoncé un plan d'économies sur trois ans, d'un montant de 1,7 milliard d'euros, ainsi qu'une faible croissance des revenus, estimée entre 0 et 2%. Cette annonce devrait tempérer les attentes des investisseurs, qui étaient déjà prudentes.

Le symbole de la Société Générale est affiché à l'entrée du siège de la banque situé dans le quartier de La Défense à Paris.

Le récent PDG de la Société générale (SG), Slawomir Krupa, a connu un début difficile lors de sa première apparition publique le lundi 18 septembre. Malgré sa capacité à mener des discussions animées et techniques en anglais, le dirigeant de 49 ans n'a pas réussi à convaincre son auditoire avec les nouvelles orientations stratégiques de la banque. En conséquence, le cours de l'action de la Société générale a chuté de plus de 10%, effaçant ainsi les gains du mois d'août.

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Et cela s'explique. Le nouveau dirigeant de la troisième banque française en termes de capitalisation boursière prévoit de mettre en place un programme d'économies de 1,7 milliard d'euros sur une période de trois ans. Cependant, la banque est déjà affectée par une décennie de réductions budgétaires. De plus, cette restructuration agressive ne s'accompagne pas de bonnes nouvelles : les prévisions de croissance des revenus sont faibles, se situant entre 0 et 2% ; le taux de distribution des dividendes est compris entre 50 et 60%, inférieur à celui de l'année dernière (90% en 2022) – et à celui de ses concurrents (60% pour BNP Paribas). De plus, moins de 1% des fonds seront réinvestis dans le groupe. Enfin, la rentabilité annuelle des capitaux propres est prévue entre 9 et 10% en 2026 – contre une moyenne de 12 à 13% pour les grandes banques européennes.

Une banque prévisible avec des revenus stables

En échange, la banque qui porte les couleurs rouge et noire souhaite rassurer les marchés en maintenant un montant important de fonds propres, avec un ratio de solvabilité de 13% en 2026, largement supérieur aux exigences réglementaires de 10,5%. Le dirigeant a expliqué aux analystes que grâce à notre histoire, notre héritage et notre réputation sur les marchés, nous voulons éliminer l'idée que la banque ne peut pas résister aux chocs.

Le Franco-polonais souhaite transmettre un message clair à travers ce plan rigoureux : la Société générale a dépassé l'époque de Frédéric Oudéa, son prédécesseur. Elle doit devenir une banque solide, avec une structure hiérarchique simplifiée et des revenus stables, indépendamment des fluctuations macroéconomiques.

Le nouveau dirigeant a également pour objectif de renforcer les domaines d'expertise de la banque en réinvestissant des fonds dans sa filiale cotée ALD, qui se spécialise dans la location de voitures à long terme, ainsi que dans sa banque en ligne Boursorama, qui est la première banque en ligne en France.

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Actuellement, la société gère un total de 70 milliards d'euros d'actifs et a réalisé un bénéfice net de 47 millions d'euros au cours du deuxième trimestre. Elle compte également 5 millions de clients, ce qui représente la moitié du nombre de clients de la banque de détail traditionnelle de la SG. Ce chiffre a été considéré comme un seuil à partir duquel la société ralentira sa stratégie d'acquisition de clients à tout prix.

Le chef a réfléchi à l'importance de cette limite. "Le plan stratégique précédent incluait des suppositions sur la génération de frais que nous n'utilisons plus aujourd'hui", remarque-t-il, persuadé de l'importance de soutenir la filiale à long terme. Il s'est donc fixé un nouvel objectif de 8 millions de clients d'ici trois ans.

Slawomir Krupa a également entrepris de se défaire des divisions moins profitables, celles où la Société générale n'est pas l'un des leaders. Cela inclut le retrait de certains pays africains (Tchad, Mauritanie, Congo, Guinée équatoriale), une zone où la banque a historiquement été très présente. Selon des sources non officielles, la Société générale envisage de vendre ses activités de conservation de titres.

Également à prendre en compte, les dirigeants des grandes enseignes de distribution monopolisent les émissions télévisées à cause de l'inflation.

Afin de donner un nouvel élan, le directeur général a pris des engagements ambitieux dans les domaines de l'environnement et du progrès social. D'ici à 2025, la banque s'engage à réduire de moitié son exposition au secteur du pétrole et du gaz par rapport à 2019 (au lieu de 20% précédemment), et met en place un fonds d'investissement d'1 milliard d'euros dédié à la transition écologique. De plus, elle alloue 100 millions d'euros pour corriger les inégalités salariales entre hommes et femmes. Cependant, ces promesses pourraient ne pas suffire à motiver des équipes en manque de dynamisme.

Entreprise Société Générale.

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