La renégociation de la dette de Casino : un défi juridico-financier à marche forcée dans le secteur de la grande consommation

Obstacles Société Secteur de la grande consommation

"Casino accélère le processus de renégociation de sa dette, avec une vitesse deux fois supérieure à celle d'Orpea."

Le groupe Casino a déclaré aujourd'hui qu'il avait conclu un accord contraignant avec plus de deux tiers de ses créanciers sécurisés. Cette signature permettra au groupe de mettre en place sa stratégie de restructuration de sa dette. C'est une nouvelle étape dans les nombreux défis juridico-financiers auxquels le groupe stéphanois fait face depuis plusieurs mois.

La prochaine action que le groupe entreprendra sera l'initiation d'une procédure de sauvegarde accélérée à la fin du mois d'octobre.

Le contrat signé entre Casino et certains de ses créanciers le jeudi 5 octobre est extrêmement long, avec sept cents pages. Cela reflète la complexité du processus juridico-financier compliqué que le distributeur stéphanois a entrepris pour renégocier sa dette de 6,4 milliards d'euros depuis plusieurs mois. Cet accord, qui fait suite à un accord de principe signé cet été, repose sur un investissement de 1,2 milliard d'euros en fonds propres de la part d'un groupe d'investisseurs dirigé par Daniel Kretinsky, ainsi que sur la conversion de 3,5 milliards d'euros de dette en actions. À la fin de cette renégociation, Jean-Charles Naouri perdra le contrôle du groupe, qui sera transféré à Daniel Kretinsky.

Voici ce que l'accord conclu avec les créanciers du groupe Casino/Kretinsky comprend.

Pendant tout l'été, les différents cabinets d'avocats ont été constamment en contact pour trouver un compromis entre Casino et ses créanciers, dans le but de réduire la dette de l'entreprise. L'accord a même été repoussé de quelques jours afin de régler les derniers détails et répondre aux dernières questions. Mais le résultat est là : Casino a réussi à trouver un accord avec plus de deux tiers de ses créanciers sécurisés. Cela est essentiel pour contraindre les éventuels créanciers récalcitrants (surtout ceux qui ne sont pas sécurisés) à renégocier la dette du groupe, grâce à une procédure de sauvegarde accélérée qui sera mise en place à la fin du mois d'octobre.

Les services juridiques et financiers de Casino rencontrent des difficultés persistantes dans leurs ventes. La renégociation de la dette constitue à la fois un défi financier et une course contre la montre pour eux. Selon une source proche du dossier, la restructuration doit être réalisée deux fois plus rapidement que celle d'Orpea. Les délais sont donc extrêmement courts. En effet, la situation est critique. Pendant que les avocats s'occupent de la dette de Casino, les hypermarchés continuent de se vider. Bien que la fuite des clients ait été stoppée, notamment dans les supermarchés, les volumes de ventes des hypermarchés Casino ont encore chuté de 16% par rapport à l'année précédente lors de l'avant-dernière semaine de septembre.

Il est évident que Casino a un besoin urgent d'argent frais de la part de ses futurs principaux actionnaires – Daniel Kretinsky, Marc Ladreit de Lacharrière et le fonds Attestor. Sinon, le nouveau consortium qui dirige la société risque d'avoir à vendre plus de magasins que prévu. D'ores et déjà, dans l'entourage du futur actionnaire majoritaire de Casino, on admet que des ventes supplémentaires de magasins sont envisageables pour redresser le groupe. Cependant, cela ne se fera qu'une fois la prise de contrôle effectuée. "Il n'y aura aucun problème de liquidités jusqu'à la fin de la procédure", affirme une source proche de Casino.

Une acquisition sera réalisée au cours du premier trimestre 2024. Cependant, pour le moment, Casino respecte son programme. La procédure de sauvegarde accélérée devrait être enclenchée d'ici la fin du mois, afin que la restructuration puisse être effectuée au cours du premier trimestre 2024. Avant le début de la procédure de sauvegarde, Casino espère encore convaincre certains créanciers non-sécurisés de se joindre à eux. Les négociations autour de cette partie de la dette du distributeur se poursuivent, avec déjà trois échanges de propositions. Le distributeur de Saint-Étienne est convaincu qu'en ayant obtenu le soutien de plus de deux tiers des créanciers sécurisés de Casino, une bonne partie des autres créanciers suivra également. Ce jeudi 5 octobre dans l'après-midi, juste après avoir annoncé l'accord de principe, les avocats du groupe avaient déjà prévu de rencontrer certains créanciers pour poursuivre les discussions.

Le groupe souhaite idéalement parvenir à un accord amiable où les deux tiers des créanciers approuveraient le plan de restructuration de la dette. Cependant, tout le monde se prépare également à imposer le plan à certains détenteurs de dettes, grâce à l'accord signé aujourd'hui. À terme, le groupe Casino espère réduire sa dette à 2,7 milliards d'euros, dont 2 milliards d'euros de dette permanente, ce qui représenterait une réduction d'environ deux tiers. Cependant, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Après la bataille juridique, il faudra également mener une bataille commerciale pour redresser les ventes de Casino, qui sera sans doute également difficile.

Jeu d'argent

Texte:

Un casino est un établissement où sont pratiqués des jeux d'argent, généralement de has

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