La hausse des salaires inquiète les dirigeants d’entreprise de taille intermédiaire

Enjeux de l'entreprise.

Les employeurs sont préoccupés par la hausse des salaires qui atteint déjà le taux d'inflation.

D'après l'enquête trimestrielle Challenges-Banque Palatine-Meti sur le financement des entreprises de taille intermédiaire (ETI), l'augmentation des salaires est devenue la principale préoccupation des dirigeants de ces entreprises. Cette préoccupation survient alors que les syndicats ont programmé une journée de mobilisation nationale sur ce sujet, prévue pour le 13 octobre prochain.

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D'après une enquête trimestrielle réalisée par Challenges, Banque Palatine et Meti sur le financement des entreprises de taille intermédiaire (ETI), l'augmentation des salaires est devenue la principale préoccupation des dirigeants de ces entreprises. Cette préoccupation survient alors que les syndicats ont prévu une journée de mobilisation nationale sur le sujet, le 13 octobre prochain.

Lorsque les prix augmentent, les salaires augmentent également. Les économistes appellent cela "l'effet de second tour". En France, au cours du dernier trimestre, la variation annuelle du salaire mensuel de base est de 4,6%, ce qui est maintenant supérieur à celui de l'indice des prix à la consommation (4,4%). Ainsi, selon le baromètre Challenges-Banque Palatine-Meti, les dirigeants d'entreprises de taille intermédiaire (ETI) considèrent désormais la hausse de la masse salariale comme leur principale préoccupation, devant les prix de l'énergie ou les difficultés de recrutement.

Selon Patrick Ibry, directeur général délégué de la Banque Palatine (groupe BPCE), cette rentrée de septembre présente des défis en ce qui concerne les commandes et la trésorerie. Un tiers des personnes interrogées constatent une détérioration de la trésorerie au cours de l'année écoulée, alors que ce taux n'était que de 25% au trimestre précédent. Frédéric Coirier, coprésident du Meti, commence à s'inquiéter : "Les résultats du baromètre sont relativement préoccupants. De nombreux indicateurs se détériorent, y compris ceux liés à la santé financière des ETI, qui sont principalement dus à la tendance inflationniste."

Fin de la période inflationniste?

Cependant, il n'y a pas lieu de paniquer. Le dirigeant du groupe Poujoulat remarque que "l'activité et les investissements semblent globalement se maintenir". Patrick Ibry refuse de céder au pessimisme et souligne que "la Banque de France a récemment revu à la hausse la croissance économique". Selon cette dernière, l'économie française parviendra à sortir progressivement de l'inflation sans entrer en récession. La hausse des prix devrait être limitée à 2,6% en 2024 et à 1,8% en 2025, avec une croissance annuelle du PIB respectivement de 0,9% et 1,3%. Dans ce contexte, 63% des ETI prévoient une croissance de leur activité cette année, en dehors des acquisitions. Cette période offre également des opportunités : la moitié des dirigeants interrogés déclarent avoir été approchés pour une acquisition ou une entrée au capital.

L'analyse de l'étude réalisée par OpinionWay:

Malgré un début prometteur, il semble que l'année 2023 se termine de manière moins rassurante pour les entreprises de taille intermédiaire (ETI). En effet, la plupart des indicateurs financiers montrent désormais une tendance à la baisse. Bien que la rentabilité d'exploitation se soit améliorée au premier semestre 2023 par rapport à la même période en 2022 pour la majorité des ETI, près de 4 sur 10 estiment que la situation de leur secteur d'activité s'est détériorée en un an (contre 30% en mars), et la même proportion constate une baisse des commandes par rapport au second semestre 2022. De plus, 1 ETI sur 5 craint une diminution de son chiffre d'affaires en 2024. Néanmoins, l'activité devrait se maintenir en 2023, avec près de 2 ETI sur 3 prévoyant une augmentation de leur chiffre d'affaires par rapport à 2022. Malgré tout, la confiance reste relativement élevée, avec 70% des dirigeants se montrant assez ou très confiants pour la fin de l'année.

Aussi, lorsque l'inflation des prix des aliments affaiblit le gouvernement…

La situation financière des entreprises de taille intermédiaire (ETI) est moins favorable qu'au début de l'année. Un tiers des ETI signalent une détérioration de leur trésorerie, plus d'un quart une détérioration de leur endettement net total. L'utilisation des lignes de crédit à court terme a considérablement augmenté par rapport à mars (50% contre 34%), tout comme le nombre d'ETI ayant besoin de crédit à court terme supplémentaire (28% contre 17%). Près de 10% des ETI qui doivent rembourser les prêts garantis par l'État (PGE) pensent même rencontrer des difficultés pour le faire (contre 2,6% en mars). L'augmentation des taux d'intérêt commence également à se faire sentir : elle a déjà un impact sur plus de 15% des projets des ETI.

Selon les dires de Patrick Ibry, un représentant de la ban

Pour les entreprises de taille intermédiaire (ETI) françaises, la rentrée de septembre représente des défis en termes de commandes, de trésorerie, de contraintes liées à l'inflation et aux questions énergétiques qui affectent la rentabilité des entreprises. La rentrée de 2023 démontre également la capacité des ETI à maintenir leur dynamisme d'investissement, avec une croissance organique prévue pour 63% d'entre elles cette année. De plus, elles contribuent activement à la création d'emplois liés à cette croissance et sont approchées pour une acquisition ou une entrée au capital par une ETI sur deux. Cela témoigne de l'intérêt croissant du monde économique pour les ETI. Ce baromètre confirme également que les ETI joueront un rôle actif dans la croissance économique française, qui a été revue à la hausse par la Banque de France.

Par Frédéric Coirier, un membre du groupe Poujoulat appelé Meti, :

Ces résultats ne sont pas surprenants compte tenu de la situation économique observée récemment, mais ils restent assez inquiétants. De nombreux indicateurs se détériorent, y compris ceux qui concernent la santé financière des entreprises de taille intermédiaire (ETI). En effet, ces dernières font face à des contraintes de plus en plus nombreuses, principalement dues à l'inflation, ce qui se traduit par une augmentation significative des coûts de production. Cela met non seulement en péril la rentabilité de nos entreprises, mais menace également leur compétitivité à long terme. Nous pouvons cependant compter sur les ETI pour résister et surmonter ces difficultés. L'activité et les investissements en 2023, qui semblent globalement stables, en sont la preuve. Mais la situation actuelle nécessite une vigilance particulière et souligne à quel point le chemin vers la compétitivité est long et semé d'obstacles.

Le

La méthode utilisée pour cette étude consiste en une enquête menée du 31 août au 11 septembre 2023 auprès d'un groupe de 1 200 entreprises françaises de taille intermédiaire (ETI). Parmi ces entreprises, 49% sont dans l'industrie, 21% dans les services et 20% dans le BTP et la construction.

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