Malgré les difficultés chez Stellantis, le directeur général d'Opel a confirmé jeudi que la marque allemande continuerait à jouer un rôle de leader dans le domaine des véhicules électriques. Même si Carlos Tavares, qui avait orchestré le rachat d'Opel par PSA en 2017, n'est plus là, Opel reste déterminé à suivre sa stratégie électrique.
Selon Florian Huettl, Opel a une direction clairement définie en matière d'électrification et ne compte pas dévier de ses choix fondamentaux. Cette déclaration a été faite lors d'une interview accordée à Reuters.
Suite à la démission du directeur général de Stellantis le dimanche en raison de désaccords sur la stratégie de redressement du quatrième plus grand constructeur automobile mondial, Stellantis a décidé de mettre en place une direction intérimaire. Cette direction intérimaire prendra la forme d'un comité exécutif restreint présidé par John Elkann, en attendant qu'un successeur à Carlos Tavares soit choisi d'ici l'été prochain.
D'après Florian Huettl, cette structure aidera l'entreprise à réagir rapidement, ce qui sera crucial dans la période difficile à venir. Il souligne l'importance d'être agile, proche du marché et des opérations pour réussir dans le contexte de l'électrification en 2025.
Acquise par General Motors, avec Vauxhall, il y a sept ans, Opel propose désormais une variété de véhicules à différentes sources d'énergie, comme les autres marques de Stellantis. Cependant, la marque prévoit de se concentrer uniquement sur les véhicules électriques à l'avenir et de ne plus proposer d'autres types de motorisation lors de sa prochaine vague de nouveaux modèles.
Le SUV Grandland, fabriqué à Eisenach en Allemagne, est le premier modèle électrique de Stellantis à utiliser une batterie produite dans l'usine géante française d'ACC. Ce véhicule, ainsi que le nouveau Opel Frontera prévu pour le premier trimestre 2025, font partie des nouveaux produits que Stellantis espère utiliser pour augmenter sa part de marché en Europe.
Florian Huettl, âgé de 47 ans, a eu différentes fonctions de direction chez Stellantis et Renault qui l'ont amené à travailler au Royaume-Uni, en France, en Suisse et en Russie.
Lorsqu'on lui a demandé son avis sur les troubles politiques en Europe, du renversement du gouvernement français par une motion de censure à l'Allemagne, le directeur général d'Opel a souligné l'importance d'une stabilité politique pour accompagner la profonde transformation de l'industrie automobile.
Dans le secteur de l'automobile, la stratégie ne dépend pas uniquement des décisions gouvernementales. Il est essentiel que l'entreprise ait une vision à long terme claire, tout en étant capable de s'adapter rapidement en cas d'incertitude.
(Rédaction de Gilles Guillaume)
Dans le reportage,
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