Le drone de combat Neuron de Dassault va être remis en service
En exclusivité, le démonstrateur de drone de combat Neuron, développé par Dassault Aviation et ayant effectué 170 vols entre 2012 et 2022, va être remis en service. L'objectif est de tester des technologies pour le futur drone de combat qui sera utilisé aux côtés du Rafale au début des années 2030.
Pourquoi la DGA et Dassault sortent-ils le Neuron des hangars ? L'objectif est d'utiliser ce démonstrateur pour tester des technologies clés en vue du développement du drone de combat (UCAV) qui accompagnera le chasseur Rafale dans sa future version, appelée F5, d'ici 2033. Ces travaux visent à renforcer les capacités de connectivité de l'appareil, la prochaine phase de tests étant dédiée à évaluer ses performances en combat collaboratif avec le chasseur Rafale. Selon Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation, ce drone de combat furtif, associé au Rafale F5, contribuera à la supériorité technologique et opérationnelle des forces armées françaises à partir de 2033.
Le gouvernement a alloué une somme de 821 millions d'euros pour le développement du futur drone de combat, appelé "Loyal Wingman". Ce drone sera contrôlé depuis un Rafale et aura pour mission de soutenir l'avion dans diverses opérations, telles que la reconnaissance, les combats aériens et les missions au sol. Selon le ministre Sébastien Lecornu, sa furtivité et sa position en avant du Rafale lui permettront de préparer le terrain et faciliter la pénétration de l'appareil. Le député Frank Giletti a souligné que ce drone, basé sur les travaux du démonstrateur Neuron, sera technologiquement plus ambitieux.
D'après les informations financières incluses dans le projet de loi de finances pour 2025, 821 millions d'euros ont été alloués à ce programme jusqu'à présent. Ce financement dépend du vote du budget des armées tel que proposé par le gouvernement (avec une augmentation de 3,3 milliards d'euros), mais son approbation n'est pas certaine en raison de la possible censure du gouvernement Barnier.
Airbus est en train de concevoir un drone similaire à celui de Wingman. Ces dernières années, de nombreux programmes de drones d'accompagnement ont été lancés. En juin dernier, lors du salon aéronautique ILA de Berlin, Airbus Defence & Space a dévoilé un projet semblable à Wingman, qui sera utilisé avec le chasseur Eurofighter Typhoon. La start-up Anduril en Californie et le fabricant du drone Reaper General Atomics ont été choisis en avril pour développer des drones d'accompagnement pour les chasseurs de l'US Air Force.
La dernière étape de l'assemblage du drone Neuron s'est déroulée à Istres, effectuée par les équipes de Dassault Aviation. Crédit photo: Sebastien Randé / Dassault Aviation
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Boeing est en train de développer un drone de combat, le MQ-28 Ghost Bat, pour l'armée de l'air australienne. De leur côté, la Russie et la Chine travaillent également sur des drones de combat avancés. Moscou développe un engin appelé Sukhoï S-70 Okhotnik-B, conçu pour voler en tandem avec le chasseur Su-57. Un exemplaire a été abattu au-dessus de l'Ukraine par un avion de combat russe début octobre, pour des raisons encore inconnues. La Chine, de son côté, a annoncé en 2022 qu'elle travaille sur un Loyal Wingman, le Feihong FH-97A, qui sera conçu pour coopérer avec le chasseur J-20.
Le Neuron, un avion furtif de grande taille mesurant 12 mètres et pesant 5 tonnes à vide, a été conçu par Dassault Aviation en collaboration avec des entreprises européennes telles que Leonardo en Italie, la filiale espagnole d'Airbus Defence & Space, Saab en Suède, RUAG en Suisse et HAI en Grèce. Cette collaboration efficace, dirigée par Dassault Aviation, a permis de respecter les délais et le budget de développement (405 millions d'euros, dont environ la moitié financée par la France).
Le Neuron a été testé lors d'essais menés à bord du porte-avions Charles de Gaulle. Ces tests ont été effectués par Dassault Aviation – A. Pecchi.
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Des tests ont été réalisés avec le Neuron, un drone de combat, après son premier vol le 1er décembre 2012. Après trois ans de tests à Istres, incluant des tests de vol, de transmission de données et de signature radar, le drone a été déplacé en Sardaigne puis en Suède pour de nouveaux tests. Un test réussi de largage d'une bombe de 250 kg a été effectué le 2 septembre 2015 depuis le centre d'essai de Vidsel, dans le nord de la Suède. Le drone est ensuite retourné à Istres pour de nouveaux tests, y compris des essais avec le porte-avions Charles de Gaulle.
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