Défis dans le monde des affaires.
La marque Habitat est proche de la faillite.
Le mercredi, le tribunal de Bobigny prendra une décision concernant la liquidation de l'enseigne Habitat. Les administrateurs judiciaires ont demandé cette liquidation en raison des graves problèmes financiers de l'entreprise, qui surviennent seulement deux semaines après sa mise en redressement.
Le 30 novembre, Habitat avait fait savoir qu'elle faisait une demande de redressement, en mentionnant des problèmes financiers importants.
"La situation est désespérée, tout est fermé. En raison de la situation de l'entreprise, il est improbable qu'un fournisseur nous fasse confiance. Le nom Habitat a perdu toute valeur", déclare un employé qui travaille chez Habitat depuis plus de deux décennies, souhaitant rester anonyme, lors d'une interview avec l'AFP.
Le tribunal de Bobigny rendra son verdict le mercredi 20 décembre concernant la liquidation de l'entreprise Habitat France, qui a été créée en 1964 et se spécialise dans l'ameublement et l'équipement de la maison. Habitat France possède actuellement 25 magasins et compte 315 employés, et a réalisé un chiffre d'affaires de 65 millions d'euros en 2022. Quant à la société mère, Habitat Design International, elle emploie 68 personnes et a enregistré un chiffre d'affaires de 51,8 millions d'euros en 2022.
Le 30 novembre, Habitat a fait savoir qu'elle avait demandé à être mise en redressement judiciaire en raison de difficultés financières importantes. Selon l'entreprise, ces difficultés sont en grande partie dues à une mauvaise gestion passée ainsi qu'à des facteurs plus récents tels que l'inflation, une baisse significative de la fréquentation des magasins et des mouvements sociaux internes qui ont perturbé l'activité.
"En France, jamais rentable"
En octobre 2022, nous avons demandé une expertise des comptes car nous avions des soupçons de graves problèmes au sein de l'entreprise", a déclaré Ratiba Hamache, représentante de la CGT chez Habitat. L'objectif principal de la direction du groupe avec cette procédure était de "stabiliser la situation financière de l'enseigne qui n'a jamais été rentable en France et de garantir la durabilité à long terme d'Habitat".
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Cependant, seulement 10 jours après que le tribunal de Bobigny l'ait mis en redressement, les administrateurs judiciaires ont annoncé vendredi dernier lors d'une réunion du comité social et économique qu'ils allaient demander la liquidation. Selon une source proche du dossier, les conditions ne sont pas réunies pour poursuivre l'activité, car il y a plus d'obstacles que d'opportunités. Il est possible qu'il y ait eu un problème initial de diagnostic, et il aurait peut-être été préférable de demander immédiatement la liquidation.
Si le tribunal décide de liquider l'entreprise mercredi, cela signifiera la fin de tout. Les employés seront licenciés, les contrats de location seront vendus et les stocks seront liquidés, explique une source. Au cours de la semaine écoulée, les 25 magasins Habitat ont été fermés. Cela est dû soit à un droit de retrait exercé par les employés, soit à la décision des directeurs de les fermer en raison d'agressions de la part de clients mécontents qui n'ont pas reçu leurs commandes, certaines étant en attente depuis des mois. Certains clients se sont même servis directement dans le magasin, ajoute un employé à l'AFP.
La personne mentionne que seulement 60% des salaires du mois de novembre ont été payés. Elle souligne que de nombreux employés, y compris des mères célibataires, sont confrontés à de graves problèmes financiers. Elle exprime également sa grande frustration envers Thierry Le Guénic, le propriétaire de l'entreprise, pour sa gestion de celle-ci.
En 2020, Thierry Le Guénic, un entrepreneur-investisseur, a acquis Habitat auprès de Cafom, un distributeur d'ameublement. La même année, il a également racheté Burton of London, une enseigne d'habillement en redressement judiciaire qui n'a pas trouvé de repreneur. De plus, il a repris les marques de prêt-à-porter Paule Ka et Maison Lejaby, ainsi que Chevignon en 2019 avec Stéphane Collaert et un autre investisseur, tous deux faisant partie d'un trio d'investisseurs.
(selon l'Agence France
Procédure de redressement judiciaire
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