Difficultés Société
WeWork, qui était autrefois une entreprise leader dans le domaine des espaces de travail partagés, connaît maintenant une fin définitive. Cette nouvelle a été rapportée par Challenges.fr le 7 novembre 2023 à 10h37. Il est intéressant de noter que cette information peut être écoutée en 5 minutes.
WeWork, qui a été en déclin ces dernières années en raison de la mauvaise gestion de son fondateur et de la pandémie, a finalement déclaré faillite le lundi 7 novembre.
On peut voir le symbole de WeWork à l'entrée d'un bâtiment qui propose des espaces de travail partagés à Los Angeles.
Elle était censée être la principale attraction d'un nouveau modèle de bureaux flexibles et partagés. Cependant, en raison de la gestion imprudente de son fondateur et de la pandémie, WeWork a perdu en popularité au cours des dernières années et a déclaré faillite lundi.
WeWork et quelques-unes de ses sociétés affiliées ont commencé le processus de mise en protection en vertu du "chapitre 11" (la loi sur les faillites) et ont l'intention de déposer une demande de reconnaissance au Canada en vertu de la loi sur les accords entre entreprises et créanciers, a déclaré le groupe dans un communiqué.
Découvrez également qui est Adam Neumann, le controversé créateur de WeWork, le géant du coworking maintenant en faillite.
L'entreprise a précisé que cette procédure ne s'applique pas à ses filiales en dehors de ces deux pays. Elle affirme que ses activités mondiales continueront normalement.
Après une longue période de démarches administratives, la procédure du chapitre 11 permet concrètement à une entreprise de négocier sa dette avec ses créanciers et de proposer un plan de restructuration de ses activités tout en bénéficiant de la protection de la loi. Cette période de protection peut durer plusieurs années.
WeWork a l'espoir de parvenir à une réduction "importante" de sa dette en utilisant cette stratégie. L'entreprise souhaite en particulier "résilier les contrats de location de certains emplacements" qui ne lui rapportent pas suffisamment de revenus. Elle a déjà envoyé un préavis aux propriétaires concernés.
Même pendant la pandémie, Wework a réussi à ouvrir quatre sites à Paris en seulement un an.
Le directeur général du groupe, David Tolley, a déclaré qu'il était temps pour eux de se concentrer sur l'avenir en résolvant activement leurs anciens contrats de location et en améliorant considérablement leur situation financière. Il est convaincu que ces mesures leur permettront de maintenir leur position de leader mondial dans le domaine des espaces de travail flexibles.
Au début du mois d'août, WeWork a informé la Securities and Exchange Commission (SEC), l'autorité de régulation boursière américaine, de ses inquiétudes quant à sa survie. L'entreprise a déclaré qu'elle doutait sérieusement de sa capacité à continuer ses activités.
WeWork, une entreprise basée à New York, est confrontée à un avenir incertain qui repose sur la capacité de sa direction à mettre en œuvre avec succès un plan visant à améliorer la situation financière et la rentabilité de l'entreprise, selon un document déposé auprès de la SEC.
La valeur de l'entreprise est en train de chuter rapidement. L'entreprise a expliqué qu'elle voulait restructurer ses activités et négocier des conditions de location plus avantageuses pour certains de ses contrats de bail.
Selon l'entreprise, les raisons de cette situation sont les pertes financières, les besoins de trésorerie et la diminution du nombre de locataires. Elle avait précisé avoir enregistré des pertes de plusieurs milliards de dollars au cours des six premiers mois de 2023, en raison de la baisse de la demande due aux mauvaises conditions économiques.
Le logo de l'entreprise de coworking WeWork va faire son entrée à Wall Street pour une valorisation de 9 milliards de dollars.
Le 1er novembre, l'agence de notation S&P a décidé de réduire la note du groupe WeWork à la catégorie "défaut partiel", suite à la communication de WeWork concernant ses difficultés à payer les intérêts de sa dette.
D'après notre perspective, cela représente une lacune partielle dans plusieurs parties de la structure financière de WeWork car l'entreprise est en difficulté, n'a pas respecté ses obligations contractuelles en ne payant pas les intérêts à temps et n'a pas indemnisé de manière appropriée tous les créanciers qui ont temporairement renoncé à leurs droits, a expliqué S&P dans un communiqué mercredi.
La pandémie et l'abandon du co-working
Autrefois très populaire auprès des start-ups, WeWork a réussi à obtenir de nombreux financements de la part du groupe SoftBank. Cependant, la manière controversée dont son fondateur, Adam Neumann, gérait l'entreprise a suscité des inquiétudes chez les investisseurs, qui ont finalement décidé de le renvoyer en 2019.
Ensuite, à cause de la pandémie, les bureaux ont été désertés et l'entreprise n'a pas réussi à se rétablir car la demande de locaux professionnels a diminué en raison de l'augmentation du télétravail.
Avez-vous déjà entendu parler de WeWork, une entreprise de coworking qui rencontre déjà des problèmes en raison de sa popularité ?
La débâcle de WeWork a également causé de graves perturbations au sein du groupe japonais SoftBank Group et de son fonds Vision Fund, qui avaient investi massivement dans l'entreprise. Cela a même contraint le groupe japonais à la sauver une première fois à un coût élevé, ce qui a terni l'image de visionnaire de son PDG, Masayoshi Son.
WeWork a été évalué jusqu'à 47 milliards de dollars, mais à la clôture de la Bourse de New York lundi soir, son action ne valait plus que 80 cents, ce qui a réduit sa capitalisation boursière à 44,49 millions de dollars.
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