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Le laboratoire Pierre Fabre excelle dans les domaines de l'oncologie et de la dermo-cosmétique grâce à ses innovations.
Pierre Fabre, qui est le troisième plus grand laboratoire français après Sanofi et Servier, a réorienté sa stratégie d'innovation et est en train de retrouver une croissance positive. Maintenant, il doit étendre cette approche à l'international.
La marque Avène fabrique sa ligne de produits de protection solaire dans son usine de Soual, située dans le Tarn. La marque tire parti de son héritage thermal et prévoit d'atteindre un chiffre d'affaires de plus d'un milliard d'euros d'ici 2023.
Pierre Fabre, une entreprise pharmaceutique et dermo-cosmétique, intensifie ses efforts dans le domaine de l'oncologie. Basé dans le Tarn, le groupe a récemment réalisé sa première acquisition dans ce domaine médical en achetant l'entreprise suisse Vertical Bio, qui développe un anticorps monoclonal pour traiter une forme de cancer du poumon. Le directeur général, Eric Ducournau, se félicite de cette opération qui témoigne de l'engagement et de l'investissement de l'entreprise dans la recherche et le développement de traitements innovants en oncologie de précision.
Découvrez également l'interview d'Eric Ducournau, PDG de Pierre Fabre : "Notre approche axée sur la conception et la fabrication en France continue de prospérer !"
C'est une avancée audacieuse pour ce laboratoire de petite taille, qui est le troisième acteur français derrière Sanofi et Servier, avec un chiffre d'affaires de 2,7 milliards d'euros et une marge d'exploitation de 9,5% en 2022. Ce laboratoire se retrouve en concurrence avec les géants de l'industrie pharmaceutique qui se lancent dans la course aux thérapies ciblées contre les cancers. Le dirigeant de ce laboratoire affirme qu'il y a de la place pour tout le monde. Il est entré dans l'entreprise en 2000 et a été directeur de cabinet du fondateur légendaire qui est décédé il y a dix ans. Il est l'artisan du plan de transformation lancé en 2019 pour retrouver la croissance. Cette stratégie se concentre sur l'innovation et la recherche, qui sont l'essence même du groupe.
Le laboratoire de recherche et développement de Pierre Fabre est situé à l'Oncopole de Toulouse. L'entreprise investit dans des traitements spécifiques et dans des secteurs prometteurs tels que les cancers de la peau. (Photo: Galaup/ Laboratoires Pierre Fabre/Sp)
Créée à Castres en 1962 par Pierre Fabre, un pharmacien passionné de plantes et un entrepreneur ambitieux, cette entreprise familiale a débuté son histoire avec le Cyclo 3, un médicament à base de petit houx destiné à traiter les problèmes de circulation sanguine.
Pierre Fabre, une entreprise pharmaceutique et dermo-cosmétique basée dans le Tarn, intensifie ses efforts dans le domaine de l'oncologie. Le groupe vient de réaliser sa première acquisition dans ce secteur médical en achetant l'entreprise suisse Vertical Bio, qui développe un anticorps monoclonal pour lutter contre une forme de cancer du poumon. Le directeur général Eric Ducournau se réjouit de cette opération qui démontre une fois de plus l'engagement et l'investissement de l'entreprise dans la découverte et le développement de traitements innovants en oncologie de précision.
Eric Ducournau, PDG de Pierre Fabre, affirme que leur modèle économique basé sur la conception et la fabrication en France continue à être solide malgré les défis actuels.
C'est une avancée audacieuse pour ce laboratoire de petite taille, qui est le troisième plus grand acteur français dans l'industrie pharmaceutique derrière Sanofi et Servier. Ils ont réalisé un chiffre d'affaires de 2,7 milliards d'euros et une marge d'exploitation de 9,5% en 2022. Malgré la compétition avec les géants de la Big Pharma dans la recherche de thérapies ciblées contre le cancer, le dirigeant de ce laboratoire affirme qu'il y a de la place pour tout le monde. Ayant rejoint l'entreprise en 2000 et ayant été le directeur de cabinet du fondateur légendaire décédé il y a dix ans, il est responsable du plan de transformation lancé en 2019 pour retrouver une croissance. Cette stratégie se concentre sur l'innovation et la recherche, qui sont l'essence même du groupe.
Un laboratoire de recherche et développement se trouve à l'Oncopole de Toulouse. Pierre Fabre décide de mettre des ressources dans des thérapies spécifiques et des marchés prometteurs, tels que les cancers de la peau. Une photo montre Galaup/Laboratoires Pierre Fabre/Sp.
Créée à Castres en 1962 par Pierre Fabre, qui était à la fois pharmacien passionné de botanique et entrepreneur, cette entreprise familiale a débuté son parcours avec le Cyclo 3, un remède à base de petit houx utilisé pour traiter les problèmes de circulation sanguine.
Depuis soixante ans, l'entreprise Pierre Fabre s'appuie sur deux domaines d'activité : la pharmaceutique, qui produit des médicaments courants tels que Drill pour les maux de gorge, Cicatryl pour les blessures ou Nicopass pour le sevrage tabagique, et la dermo-cosmétique, avec des marques populaires en pharmacie comme Avène, Ducray, Furterer ou Klorane. Selon Aurélien Belluye, spécialiste des industries pharmaceutique et cosmétique, ce modèle original permet à Pierre Fabre de créer des synergies entre ses deux secteurs, notamment dans la recherche.
Pierre Fabre se base sur deux domaines d'activité : la pharmacie et la dermo-cosmétique. Cette approche lui a donné l'opportunité de créer des liens entre ces deux métiers, en particulier dans le domaine de la recherche.
Une entreprise pharmaceutique sélectionnée
Vers les années 2010, l'entreprise a connu un manque d'innovation après avoir lancé le médicament anticancéreux Javlor pour la vessie. Pour relancer l'activité, Eric Ducournau a investi massivement dans la recherche et le développement, atteignant 171 millions d'euros en 2022, soit une augmentation de 16% par rapport à l'année précédente.
Le leader partage que nous ne pouvons plus rester satisfaits avec nos réalisations actuelles, car l'industrie pharmaceutique doit s'ajuster à la recherche en accélération, aux changements dans les traitements médicaux et à la croissance du numérique et de l'intelligence artificielle.
En abandonnant certaines branches de la médecine, comme le système nerveux, le laboratoire a choisi de se concentrer principalement sur la recherche sur les cancers. En fait, il a commencé à investir dans ce domaine dès les années 1980 en développant une chimiothérapie à base de pervenche de Madagascar, en collaboration avec le CNRS, qui connaît toujours un grand succès.
Eric Ducournau affirme que la seule stratégie pour notre entreprise de se démarquer sur le marché est de se concentrer sur des domaines thérapeutiques spécifiques qui ne suscitent pas forcément l'intérêt des grandes entreprises pharmaceutiques. C'est pourquoi Pierre Fabre se concentre sur le développement de traitements ciblés pour des cancers peu ou pas encore traités, tels que le mélanome, le cancer colorectal ou les cancers sanguins.
Également, à Sisteron, Sanofi prévoit de consacrer 70 millions d'euros à la recherche sur "la chimie du futur".
Servier, qui est en concurrence avec l'entreprise mentionnée, utilise la même stratégie en se concentrant également sur les types de cancers difficiles à traiter tels que les cancers digestifs, hématologiques et les tumeurs cérébrales. Ces deux concurrents ont en commun le fait d'être détenus par des fondations, ce qui signifie qu'ils ne sont pas cotés en Bourse. Cela leur donne la liberté d'investir sans avoir à satisfaire les actionnaires en versant des dividendes.
Pour se faire une place rapidement sur le marché, Pierre Fabre a réussi à établir de nombreux partenariats avec d'autres laboratoires et des start-ups spécialisées dans les biotechnologies, tels que Pfizer ou AbbVie. Cette stratégie s'est avérée payante, avec un chiffre d'affaires de 463 millions d'euros dans le domaine de l'oncologie l'année dernière, soit plus du double par rapport à 2019. Aurélien Belluye souligne que cette activité prospère en se concentrant sur des marchés porteurs, tels que le cancer de la peau, et contribue ainsi à la rentabilité de la division pharmaceutique. Dans l'ensemble, les médicaments représentent 45% de l'activité du groupe Pierre Fabre, qui compte 9 600 employés.
Un leader dans le domaine thermal
La réputation solide acquise dans le secteur pharmaceutique a été bénéfique pour l'entreprise dans le domaine de la dermo-cosmétique, un secteur qui génère un chiffre d'affaires de 1,5 milliard d'euros. Elle peut notamment remercier son produit phare, les produits à base d'eau thermale Avène, dont les revenus atteindront le milliard d'euros en 2023. Sur ce marché qui combine beauté et soins, Pierre Fabre est le deuxième acteur mondial derrière L'Oréal et sa marque principale La Roche-Posay. Et l'entreprise reste même le leader en France, où 90% de sa production est basée.
Le groupe dispose d'un laboratoire de formulation situé à Toulouse, qui est reconnu dans le domaine pharmaceutique. Il bénéficie également du soutien des médecins, qui offrent des conseils sur ses produits cosmétiques. Une photo a été prise par Sebastien Ortola/Rea.
Selon David Abenhaim, président du réseau de pharmacies Pharmabest, les marques recommandées par les dermatologues et les médecins généralistes, avec lesquels elles collaborent, sont la clé du succès. Malgré des prix plus élevés, les consommateurs se tournent de plus en plus vers ces produits car cela les rassure. Martine Claret, fondatrice d'Horus Pharma, un laboratoire spécialisé en ophtalmologie et en dermo-cosmétique, apprécie également cette approbation médicale. Elle souligne que de nombreuses marques de beauté jouent sur la qualité des ingrédients en prétendant avoir une légitimité scientifique qu'elles n'ont pas.
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Cependant, afin de réellement progresser parmi les leaders, Pierre Fabre, qui a pour objectif d'atteindre un chiffre d'affaires de 3,5 milliards d'euros avec une marge de 12,7% d'ici 2025, doit encore renforcer sa présence à l'étranger. Aurélien Belluye met en garde en affirmant que le groupe doit trouver des opportunités de croissance essentielles sur les marchés internationaux.
Servier est implanté dans 43 pays et réalise 31% de ses revenus en France (et 36% en Europe), tandis que 16% proviennent d'Asie et 10% de la zone Amériques. La performance de Servier aux États-Unis, où sa plus grande filiale dans les médicaments sous-brevet est basée, est particulièrement remarquable et fait rêver le groupe tarnais.
Thème: Santé et cancer
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