Plainte pour corruption dans la vente des activités d’Atos à Kretinsky

Difficultés dans les affaires

Une plainte pour corruption a été déposée concernant la vente des activités d'Atos à Kretinsky. Cette information a été rapportée par Challenges.fr le 22 septembre 2023 à 19h45. La lecture de l'article prend environ 3 minutes.

Le fonds Alix AM, qui possède une petite part du groupe Atos, a déposé une plainte vendredi 22 septembre auprès du Parquet national financier (PNF) à Paris. La plainte concerne des accusations de corruption active et passive liées à la vente des activités de gestion de l'information du groupe à l'homme d'affaires Daniel Kretinsky.

D'après une annonce faite le 1er août, le riche homme d'affaires tchèque, qui est actuellement engagé dans le sauvetage du distributeur Casino, prévoit d'acheter la partie historique et très endettée de la société informatique française Atos.

Dans le feuilleton Atos, de nouveaux développements ont eu lieu. Le fonds Alix AM, qui détient une part minoritaire dans le groupe Atos, a déposé une plainte vendredi à Paris auprès du Parquet national financier (PNF). Cette plainte concerne des accusations de corruption active et passive liées à la vente des activités d'infogérance du groupe à l'homme d'affaires Daniel Kretinsky. Une source proche du dossier a confirmé cette information à l'AFP. Le PNF a également confirmé avoir reçu cette plainte et est en train de l'analyser. Pour l'instant, l'avocat d'Alix AM n'est pas disponible pour donner des commentaires.

De petits actionnaires mécontents demandent l'intervention de l'AMF suite à la vente d'Atos à Kretinsky.

Le riche homme d'affaires de la République tchèque, qui est actuellement impliqué dans le sauvetage du distributeur Casino, prévoit d'acheter la division historique lourdement endettée du groupe informatique français Atos, selon une annonce faite le 1er août.

La valorisation du groupe, qui compte 110 000 employés, a connu une chute spectaculaire depuis 2019, entraînant de mauvais résultats commerciaux et financiers. Pour faire face à cette situation, l'entreprise a décidé de se séparer de son métier d'infogérance, qui connaît une décroissance structurelle. Son objectif est de se concentrer davantage sur ses nouvelles activités prometteuses, axées sur l'intelligence artificielle, les supercalculateurs et la cybersécurité, regroupées sous le nom d'Eviden.

Si tout se passe comme prévu, d'ici le premier trimestre 2024, l'une des entreprises appartenant à cet homme d'affaires acquerra le contrôle de la branche historique, qui continuera à s'appeler Atos. Cette branche compte environ 52 000 employés à travers le monde. Cette opération a été vivement critiquée, notamment par des actionnaires minoritaires tels que le fonds Alix AM.

D'après Mediapart, le fonds a envoyé une lettre le 16 septembre à la direction d'Atos et à ses administrateurs afin de exprimer des critiques concernant le manque de transparence entourant le projet de cession et sa pertinence.

Selon les informations du site d'investigations, le fonds Alix AM a envoyé une lettre à Atos pour lui demander des explications détaillées sur les opérations en cours. Ils ont également annoncé leur intention de prendre des mesures judiciaires afin de protéger les intérêts de la société et de ses actionnaires contre tous les membres du conseil d'administration.

Le PDG d'Atos soutient la vente de l'entreprise. La contestation a également pris une dimension politique, avec une tribune publiée début août par 82 sénateurs et députés du parti Les Républicains, affirmant que Atos devait rester "absolument français".

Le président d'Atos, Bertrand Meunier, a justifié la vente en expliquant que Tech Foundations, l'entité qui gérait les activités d'infogérance, nécessitait une restructuration de 1,1 milliard d'euros. Si la vente aboutit, cette restructuration sera désormais entièrement financée par EPEI, la société d'investissement de Daniel Kretinsky.

(D'après l'Ag

Atos est une entreprise.

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